Une vie aventureuse
et romanesque
Un auteur polygraphe
respecté
Un membre actif de la
République des lettres
Un homme de foi au
carrefour des religions
Un bibliophile et un
amateur de littérature

Thomas White, De mundo dialogi tres (1642)

Dos de la reliure, RR 4= 94.

Thomas White (1593-1676), prêtre catholique et philosophe anglais, est un ami proche de Digby. Comme lui, il passe une grande partie de sa vie en exil sur le continent. Après des études chez les Jésuites anglais de Saint-Omer puis à Valladolid, il intègre le Collège anglais de Douai, où il enseigne le latin et le grec, la philosophie et la théologie. Il exerce par la suite diverses responsabilités sacerdotales à Rome et à Lisbonne, puis à nouveau à Douai, avant de se retirer à Londres à la Restauration pour se consacrer à la philosophie.

Page de titre, Thomas White, De mundo dialogi tres, RR 4= 94.

Selon l'érudit Anthony à Wood, il est estimé de Hobbes, bien que le philosophe publie une réfutation sévère de son De Mundo. Écrivant sous plusieurs pseudonymes, dont Thomas Anglus et Blacklow (ou Blackloe), il est l'auteur d'une œuvre importante de philosophie, de théologie et de polémique religieuse. Proche de Digby, il semble avoir eu un rôle de mentor, mais l'influence a manifestement été réciproque et plusieurs ouvrages de White démontrent qu'il voyait leurs philosophies comme étant liées. White est notamment le préfacier de l'œuvre majeure de Digby, Two Treatises (traduits sous le titre : Demonstratio immortalitatis animæ rationalis), qui avait elle-même été écrite en réponse à son propre De Mundo, et White publiera à son tour trois œuvres dédiées à Digby qu'il faut clairement lire comme établissant un dialogue avec les thèses philosophiques de ce dernier.

Détail manuscrit sur la page de titre, Thomas White, De mundo dialogi tres, RR 4= 94.

Le De Mundo est la première œuvre originale de White, publiée alors que l'auteur est déjà assez avancé en âge. Plusieurs des ouvrages de White, très hostiles aux Jésuites, furent censurés par l'Inquisition romaine et par la faculté de théologie de Douai. L’ouvrage présenté ici, selon la mention manuscrite de la main de Kenelm Digby lui-même, est un don de l’auteur

« Ex dono authoris praestantissimi, atque mihi semper colendissimi »
« Don de l’excellentissime auteur à qui je suis toujours redevable »

Devise manuscrite de Kenelm Digby, « Vacate et videte », RR 4= 94.

Il porte à la page de titre l’une des devises autographes de Digby (« Vacate et videte », « Venez et contemplez [les œuvres de l’Eternel] », citation du Psaume 45), et est doté d’une reliure en maroquin rouge à la Du Seuil, aux armes de Digby. La bibliothèque conserve trois autres ouvrages de White ayant fait partie de la bibliothèque de Digby et la BnF cinq.