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Galilée, Discorsi e dimostrazioni matematiche (1638)

Détail, Carlo della Porta, Galileo Galilei, estampe, XVIIe siècle, BnF/Gallica.

Albert Einstein considérait Galilée comme le père de la physique moderne et parmi ses œuvres, il tenait les Discorsi e dimostrazioni matematiche pour son ouvrage majeur. Ce traité de mécanique publié à Leyde alors que Galilée (1564-1642) est sous le coup d’une interdiction de publication par l’Inquisition, est parfois lu comme son testament. Le traité formule la loi de la chute des corps et s’intéresse à la balistique. Galilée y fonde la dynamique et la physique modernes et pose les principes de la gravitation universelle. Il y inclut aussi une discussion de l’infini. Si l'ouvrage est profondément novateur, c'est parce que Galilée y manifeste son intuition que l’avenir de la science passe par la mathématisation.

Page de titre, Galileo Galilei, Discorsi e dimostrazioni matematiche, RR 8= 86.

Kenelm Digby se passionne pour les mathématiques depuis ses années de formation à Oxford et il possède de nombreux ouvrages sur le sujet. Il suit aussi de très près les travaux de Galilée, à qui il a peut-être rendu visite en Italie au début des années 1620, et il possède les éditions originales de ses œuvres. Il voue au Pisain une vive admiration, l'appelant « miracle de notre âge ». Pourtant, il réfute les arguments de Galilée sur l’inertie dans Two Treatises en 1644, refusant de croire qu’un corps puisse se mouvoir sans cause extérieure.

La BIS possède deux autres éditions originales de Galilée au format in-quarto et reliées, comme celui-ci, en maroquin rouge à la Du Seuil aux armes de Digby. Il faut mentionner en particulier la version latine de son célèbre traité d'astronomie paru à Florence en 1632 sous le titre Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo, mis à l’Index par l’Inquisition en 1633 et qui valut à Galilée un procès et une assignation à résidence. Dans ce traité écrit sous forme de dialogue, Galilée défend Copernic contre Ptolémée, après avoir comparé leur deux systèmes du cosmos. La traduction latine intitulée Systema cosmicum (1635), présente à la BIS, comprend un portrait de l'auteur et permit aux soutiens de Galilée de diffuser plus largement son œuvre hors des zones sous influence de l'Inquisition.

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Page de titre, Systema cosmicum, RR 8= 86.
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Portrait de Galilée, Systema cosmicum, RR 8= 86.