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Descartes, Principia philosophiæ (1644)

Page de titre, René Descartes, Principia philosophiæ , 1644, RR 8= 91.

Ouvrage fondateur publié par Louis Elzevir à Amsterdam, les Principiae philosophiae de René Descartes (1596-1650) sont écrits avec une visée pédagogique. Ils proposent sous forme de manuel un exposé systématique de la philosophie cartésienne et offrent une synthèse et un dépassement des Méditations métaphysiques, avec lesquelles ils entretiennent un rapport étroit. Les Principiae entreprennent de fonder la philosophie de manière rigoureuse sur la raison naturelle, considérée comme le fondement premier de la connaissance. L'ouvrage est ici revêtu d'une reliure en veau blond aux armes et au chiffre de Digby.

Digby possède de nombreuses œuvres de Descartes qu’il admire profondément, comme en témoignent ses propres écrits. Il correspond avec le philosophe français, avant de le rencontrer brièvement en Hollande en 1641.

La BIS conserve également, au sein de la collection Victor-Cousin cette fois, une édition originale du Discours de la méthode (1637) ayant appartenu à Digby, relié dans l'habituel maroquin rouge à la Du Seuil qui est sa signature pour une large partie de ses collections françaises.

Discours de la methode, reliure en maroquin rouge à la Du Seuil, aux armes de Kenelm Digby, 1637, VCR 8= 6730.

Cet ouvrage majeur de Descartes fut publié anonymement à Leyde par précaution, suite au procès de Galilée, d'autant que le choix du français le rendait accessible au plus grand nombre des curieux. Le Discours de la méthode y sert d’introduction à trois traités scientifiques importants de Descartes, dont la Dioptrique. Familier du cercle de Mersenne, Kenelm Digby connaît bien les travaux de Descartes, dont il saisit très tôt l’importance et il est l’un des premiers à introduire ses idées dans la pensée philosophique anglaise. La philosophe cartésienne constitue une influence majeure sur la pensée de Digby, visible notamment dans les Two Treatises. Toutefois Digby reste trop aristotélicien pour embrasser tout à fait le cartésianisme.